Le refuge La Esperanza a vu sa demande d’accueil augmenter pendant la pandémie de COVID-19. Au Nicaragua, comme ailleurs, les impacts de la crise (interruptions de services, pressions économiques, distanciation/exclusion sociale) ont exacerbé les inégalités, les vulnérabilités et les risques préexistants, et ont entraîné une recrudescence des actes de violence basée sur le genre.
“Nous devons reconnaître que la violence est aussi une pandémie”, déclare Lídice Chávez de la Voces Caribeñas, une organisation de femmes qui se mobilise pour lutter contre l’inégalité entre les genres et le racisme.
Ces deux pandémies ont un impact disproportionné sur les populations les plus vulnérables du Nicaragua, notamment les femmes et les filles des communautés autochtones et d’ascendance africaine, en particulier celles issues des zones rurales et reculées, ainsi que les personnes LGBTQI.
Les partenariats avec les organisations de la société civile au niveau local sont essentiels pour lutter contre les actes de violence basée sur le genre de manière à proposer des services qui sont adaptés auxdites communautés et à veiller à la protection de leurs droits humains. Au Nicaragua, en plus de Voces Caribeñas et de l’Association des femmes Nidia White, l’UNFPA travaille en étroite collaboration avec le Trans Network of Nicaragua et le Réseau des femmes d’ascendance africaine d’Amérique latine, des Caraïbes et de la diaspora.
Ces organisations de la société civile mettent en œuvre des programmes soutenus par l’UNFPA, lesquels intègrent l’hébergement et la prise en charge des survivantes, à La Esperanza et dans d’autres refuges ; veillent à ce que les enfants et les adolescents survivantes poursuivent leur scolarité ; fournissent des soins de santé mentale ; facilitent l’accès à la justice en offrant un soutien juridique ; et partagent des informations relatives à la COVID-19 et à la violence basée sur le genre.