- Au sujet de l’artiste
- Que sont ces 16 jours ?
- À PROPOS DE L'ACTION DE L'UNFPA
Des Voix Étouffées
Etinosa Yvonne
Etinosa Yvonne est photographe documentaire et artiste visuelle. Elle est née (en 1989) et a grandi au Nigéria. Dans le cadre de son travail, elle utilise différentes formes d’art et de médias, notamment la photographie et la vidéo.
Ses activités sont essentiellement axées sur l’exploration et l’expression de thèmes touchant à la condition humaine et aux injustices sociales. Etinosa se sert de l’art pour promouvoir le changement social.
Sa collaboration avec l’UNFPA dans le cadre des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre 2020) s’inscrit dans le prolongement de son projet multimédia en cours intitulé It’s All In My Head, à travers lequel elle explore les mécanismes d’adaptation des survivants à des conflits violents au Nigéria.
Dans le cadre du projet It’s All In My Head, Etinosa cherche à dresser un plaidoyer en faveur d’un meilleur accès et sur le long terme aux services de santé mentale et de soutien psychosocial pour les survivants de la violence.
Etinosa fait partie des six artistes de la région Afrique sélectionnés pour le cycle 2020 du 6x6 Global Talent Program de World Press Photo. Son travail a été exposé partout dans le monde et a été publié dans plusieurs médias internationaux tels que la BBC, The Guardian et Al-Jazeera.
Depuis 1991, du 25 novembre (Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes) au 10 décembre (Journée des droits de la personne), la communauté internationale a observé les 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre.
Au fil des ans, les campagnes de l'UNFPA pour ces 16 jours ont permis de sensibiliser les populations, de dynamiser la lutte et de renforcer les actions contre les diverses formes de violence basée sur le genre : harcèlement sexuel, mariage d'enfants, mutilations génitales féminines, violence et viol par un partenaire, pour ne citer que quelques-unes de ces atrocités.
Cependant, ce travail ne prend pas fin au bout des 16 jours. L'UNFPA travaille au quotidien dans plus de 130 pays à l'élimination de la violence et à l'aide des survivantes. En 2019, l'UNFPA a fourni une aide médicale et psychosociale à plus de 760 000 personnes ayant subi des formes de violence basée sur le genre. Dans le même temps, les programmes visant à éliminer le mariage d'enfants ont permis d'aider 2,5 millions de filles, et 300 000 femmes et filles ont pu bénéficier de programmes pour la prévention ou la lutte contre les mutilations génitales féminines.
Conformément aux Objectifs de développement durable, l'UNFPA s'est engagée à éliminer la violence basée sur le genre et les pratiques néfastes qui en découlent d'ici 2030.
Il y a plus de dix ans, le groupe d'insurgés Boko Haram a commencé son règne de la terreur dans le nord-ouest du Nigeria, forçant des millions de personnes à fuir leur foyer et à s'installer dans des camps de personnes déplacées (PDIP). Pour répondre à cette situation, l'UNFPA s'est associée à des communautés locales d'accueil et au gouvernement du Nigeria, pour développer des espaces sûrs intégrés qui proposent aux femmes et aux jeunes des stratégies d'adaptation pour surmonter leurs difficultés, des services essentiels de santé reproductive, et de l'aide pour se reconstruire après les traumatismes subis.
Depuis le début du conflit, l'UNFPA a mis en place 37 espaces sûrs dans toute la région, qui proposent des soins médicaux et cliniques, notamment des soins de santé maternelle, un soutien psychosocial et de santé mentale, et une formation aux compétences pratiques. Les participants et participantes sont également informés sur la santé (en particulier en ces temps de pandémie de COVID-19), sur les services en matière de droits et de santé sexuelle et reproductive des femmes, comme la planification familiale et l'hygiène menstruelle. « Tous nos espaces sûrs dans les camps de PDIP et les communautés d’accueil sont équipés pour garantir la sécurité et un environnement favorable aux PDIP, pour qu’elles puissent se rencontrer, reconstruire leur sociabilité, créer de nouveaux réseaux et trouver la paix », explique le Dr Midala Usman Balami, analyste humanitaire pour l’UNFPA dans l’État de Borno. « Cela permet d’atténuer un peu la douleur et les souffrances », dit-il.
*Les 16 femmes et filles du reportage « Voix étouffées du Nigeria », dont les prénoms ont été changés pour préserver leur anonymat, reçoivent toutes une aide dans des espaces gérés par l’UNFPA.
Partout dans le monde, la violence contre les femmes est l’une des violations des droits fondamentaux les plus courantes.
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04 Sep. 2019
Teen Vogue
23 July 2020
The Guardian
19 Nov. 2018
NBC Montana
04 June 2020
BBC News
01 Oct. 2020
CBS News
09 June 2020
Thomson Reuters
06 April 2020
UN News
Au Nigéria, près de 30 % des femmes ont été victimes de violence basée sur le genre
Au cours de la dernière décennie, marquée par les attaques perpétrées par les insurgés dans le nord-est du pays, les femmes et les filles nigérianes sont devenues les cibles d’actes de violence basée sur le genre, une conséquence dévastatrice du conflit actuel. Des groupes armés enlèvent des femmes et des filles qui, au cours de leur captivité, sont violées et soumises à des mariages forcés.
6 femmes sur 10
dans le nord-ouest du Nigeria ont subi au moins une forme de violence basée sur le genre
6 femmes sur 10
women in northeastern Nigeria have experienced some form of gender-based violence (GBV)
53%
des personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays (PDIP) dans ces trois états sont des femmes et des filles
7,9 millions de personnes
soit plus de la moitié de la population de cette région, ont besoin d’aide humanitaire en 2020
Lorsqu'elles ont pu s'échapper, elles subissent un autre traumatisme : celui de leur exclusion par leur propre communauté. Toutes les femmes victimes de cette crise, même si elles ne sont pas survivantes d'enlèvements, sont exposées à un risque accru de violence basée sur le genre, comme le mariage d'enfants ou les violences conjugales.