Déracinées : la résilience pour affronter la crise
Contraintes à fuir
On compte dans le monde un nombre record de personnes déplacées de force, contraintes à abandonner leur foyer à cause d’un conflit, d’une catastrophe naturelle, d’un désastre ou d’une crise économique. Les dizaines de millions de femmes et de filles concernées font face à un risque de violences extrêmement fort. Déracinées, elles sont exposées à la traite d’êtres humains, à la violence sexuelle et aux pratiques néfastes telles que le mariage d’enfants.
Leurs récits
Aisha* avait 17 ans lorsqu’elle s’est retrouvée seule, en pleine guerre.
Elle vivait avec sa mère dans la capitale soudanaise, Khartoum, mais lorsqu’elle est morte d’une insuffisance rénale au printemps 2023, l’adolescente n’avait plus personne.
Malheureusement, les combattants qui se trouvaient dans son quartier l’ont remarqué. « Deux hommes armés sont entrés dans ma chambre. L’un d’eux a appuyé son arme contre ma tête pendant que l’autre me déshabillait. »
Cette année, pour les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, l’UNFPA, l’agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive, attire l’attention sur l’augmentation des risques de violence basée sur le genre auxquels font face les femmes et filles déplacées dans le monde. Trois déplacées survivantes de violence basée sur le genre dans des zones de conflit racontent leur parcours personnel.