Journée internationale des personnes d’ascendance africaine

31 Août 2024

Global

Le monde a fait de grands progrès pour la reconnaissance des personnes d’ascendance africaine, ainsi que pour la justice et le développement qu’elles méritent, mais il reste que les femmes et les filles font encore face à des difficultés multiples et intersectionnelles, alimentées par la discrimination raciale et l’inégalité entre les genres, ce qui a pour elles des conséquences mortelles.

La Journée internationale des personnes d’ascendance africaine marque également cette année la dernière année de la Décennie internationale pour les personnes d’ascendance africaine, une initiative lancée par l’Assemblée générale des Nations Unies afin de reconnaître pleinement les personnes d’ascendance africaine vivant aux Amériques en tant que groupe spécifique dont les droits humains doivent être protégés.

Il est certain que cette dernière décennie d’activisme a vu des progrès. Les sociétés du monde entier admettent de plus en plus largement le rôle joué par le racisme structurel dans les inégalités sociales, économiques et politiques ; plusieurs pays ont interdit le profilage racial et la discrimination et ont adopté des politiques promouvant les droits et les choix des personnes d’ascendance africaine.

De plus, les gouvernements ont accéléré leurs efforts visant à rendre plus visibles les personnes afrodescendantes dans leurs statistiques, afin de lutter contre des injustices historiques et de combler les écarts dans l’accès aux soins, aux services sociaux et aux opportunités en général. Le nombre de pays ayant mis en place des recensements plus inclusifs en matière de population et de logement a lui aussi augmenté, et beaucoup d’entre eux proposent désormais une question permettant par exemple aux personnes interrogées de déclarer elles-mêmes si elles se considèrent d’ascendance africaine.

Il subsiste toutefois de graves difficultés pour les femmes et les filles d’ascendance africaine, notamment des attitudes racistes dans le secteur de la santé aux Amériques, qui rendent l’accouchement plus dangereux et qui accroissent les risques de décès maternels évitables, selon une étude menée par l’UNFPA. Un autre obstacle se maintient : malgré des avancées dans la collecte de données inclusives, certains pays ont du mal à réunir des statistiques ventilées par race, ce qui révélerait pourtant les logiques d’inégalité et permettrait d’élaborer des politiques de lutte contre le racisme, pour permettre son éradication.

Les décisionnaires politiques doivent à tous les niveaux travailler avec les communautés afrodescendantes afin de mener des recherches éthiques et créer des initiatives intersectionnelles ciblées visant à effacer les inégalités, améliorer les services de santé et sauver des vies. Une solidarité et une action transnationales accrues, une volonté politique et des investissements sont également nécessaires pour éliminer les inégalités et assurer la pleine autonomie des personnes d’ascendance africaine, notamment des femmes et des filles.

Dans le monde entier, le travail de l’UNFPA a pour objectif de soutenir les femmes et les filles d’ascendance africaine pour garantir leur autonomie corporelle, leur visibilité et leur inclusion. Comme le déclare la directrice exécutive de l’UNFPA, la Dr Natalia Kanem, « rappelons-nous que lorsque nous améliorons la vie des femmes et des filles d’ascendance africaine, les perspectives de toute la communauté et de la nation s’améliorent elles aussi. »

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