Le monde connaît actuellement des avancées durement acquises dans la protection des droits des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres, queers, intersexes et asexuelles, mais le chemin est encore long.
Afin de mettre en lumière les progrès et les défis liés à cette problématique, le thème 2024 de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie est : « Ne laissons personne de côté : égalité, liberté et justice pour toustes ».
Parmi les récentes avancées, citons les normes légales et sociales qui ont délaissé la criminalisation des personnes LGBTQIA+ au profit de la protection de leurs droits. Depuis 2019, 11 pays ont légalisé le mariage homosexuel. Depuis 2017, 13 pays ont supprimé des lois criminalisant la sexualité LGBTQIA+.
En outre, des politiques protégeant les droits des minorités sexuelles et de genre gagnent du terrain à tous les niveaux. Ces derniers mois, les organes des Nations Unies ont appelé à une prise en charge du VIH respectueuse des personnes transgenres, à la protection des droits des personnes intersexes et à la fin de la discrimination des personnes LGBTQIA+ dans les services de santé.
Ces changements ont donné davantage de pouvoir aux personnes LGBTQIA+ et ont incité les systèmes de santé à améliorer l’accès à des soins respectueux et exempts de toute stigmatisation.
Pourtant, malgré les progrès, la discrimination et la stigmatisation perdurent, entraînant de graves disparités en matière de santé ainsi que d’autres inégalités. Des dizaines de pays criminalisent toujours les relations homosexuelles consenties. Dans certaines régions, les personnes LGBTQIA+ risquent la peine de mort en raison de leur identité et sont ainsi extrêmement vulnérables aux violations de leurs droits et privées d’un accès illimité aux services de santé. Par ailleurs, de nombreuses figures politiques ont recours à des mesures clivantes et à une rhétorique dangereuse.
Par conséquent, la population LGBTQIA+ est plus susceptible d’être confrontée à la pauvreté, à la violence et à d’autres formes de marginalisation. En période d’urgences humanitaires, comme les crises climatiques, l’injustice s’aggrave. Les conséquences peuvent menacer la vie des personnes concernées, avec notamment des difficultés à trouver refuge et à bénéficier de secours d’urgence en raison de la discrimination et de la négligence.
En l’honneur de la journée mondiale, l’UNFPA appelle à l’intégration des droits LGBTQIA+, de la santé sexuelle et reproductive et des droits qui en découlent dans les politiques humanitaires globales et de lutte climatique.
L’UNFPA se bat pour les droits et les choix de tous les individus, partout dans le monde. « Les personnes LGBTQIA+ méritent de jouir pleinement de tous leurs droits, au même titre que les autres », déclare la Directrice exécutive de l’UNFPA, Dr Natalia Kanem. « Pourtant, malgré les avancées réalisées dans de nombreuses régions du monde, elles continuent bien souvent de souffrir de graves discriminations et d’une forte stigmatisation. C’est inacceptable. Lors de conflits et de crises, leurs droits sont susceptibles d’être négligés et leurs besoins spécifiques en matière de protection et de soins de santé peuvent s’en trouver insatisfaits. Ne réellement laisser personne de côté signifie protéger les droits de la population LGBTQIA+ dans tous les contextes et l’inclure totalement dans les efforts de planification, d’intervention, de secours et de relèvement humanitaires. »