Journée mondiale de lutte contre le sida

01 Décembre 2024

Monde

« La voie vers un monde libéré du sida repose fondamentalement sur les droits humains », a déclaré la Dr Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA. « Le droit à une information exacte et exempte de préjugés. Le droit à être traité·e avec dignité et respect. Le droit à se sentir en sécurité, qui que l’on soit et qui que l’on aime. »

La réalisation de ces droits a permis de grandes avancées dans la lutte contre le VIH et le sida. Les nouvelles infections par le VIH ont chuté de 39 % depuis 2010, passant de 2,1 millions de cas à 1,3 million en 2023. Cependant, nous ne sommes pas en bonne voie pour atteindre l’objectif mondial de moins de 370 000 cas par an d’ici 2025.

En effet, le VIH reste un problème majeur de santé publique, qui affecte de manière disproportionnée les personnes marginalisées – travailleurs et travailleuses du sexe, personnes transgenres, hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, et communautés confrontées à la pauvreté et aux inégalités.

Les lois punitives qui criminalisent le travail du sexe, les relations entre personnes de même genre et la diversité des identités de genres peuvent pousser les individus vers la marginalité et encourager la propagation du virus. Même dans les pays et régions où des lois favorables sont en place, la stigmatisation et la discrimination peuvent quand même limiter l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive et aux informations et services dans ce domaine, ce qui crée des risques supplémentaires notamment pour les femmes et les adolescent·e·s.

En 2023, 44 % des nouvelles infections par le VIH dans le monde concernaient des femmes et filles de tous âges, situées principalement en Afrique subsaharienne. Cela a un lien bien établi avec le fait que dans des dizaines de pays, les femmes voient leur autonomie corporelle et leur pouvoir d’action en matière de procréation limités, notamment la capacité à décider elles-mêmes si elles veulent avoir ou non des rapports sexuels, utiliser ou non une contraception ou bien demander ou non des soins.

La communauté internationale a le pouvoir d’accélérer l’enrayement de l’épidémie de sida, en plaçant les droits humains au cœur de la lutte et en mettant fin à la stigmatisation et à la discrimination. C’est pour cela que cette année, le thème de la Journée mondiale de lutte contre le sida est « Suivons le chemin des droits ».

Les préjugés et l’intolérance vis-à-vis du VIH sont des violations claires des droits humains. Chaque individu a le droit de vivre sans être victime de préjugés et de bénéficier d’une bonne santé. Assurer un accès équitable à des soins de santé sexuelle et reproductive bienveillants et sans jugement ainsi qu’à des services de prévention, de dépistage et d’information sur les traitements du VIH permet aux personnes concernées de prendre des décisions éclairées et de prendre en charge leur santé sexuelle.

Il est en effet certain que la connaissance est un prérequis essentiel au choix. Tous les individus ont le droit de bénéficier d’informations de santé sexuelle adaptées à leur âge et à leur culture, qui soient scientifiquement exactes, fondées sur les droits humains et l’égalité des genres. L’éducation à la santé doit s’effectuer de manière positive, bienveillante, équitable et respectueuse des personnes dans toute leur diversité, y compris celles qui vivent avec le VIH ou sont à risque d’infection par le VIH.

Comme l’a dit la Dr Kanem, « en cette Journée mondiale de lutte contre le sida, rassemblons-nous pour suivre le chemin des droits, celui qui mènera au renforcement de la dignité humaine et des choix, et à l’élimination du sida. »

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