Déclaration
Déclaration de la Directrice exécutive sur la famine imminente à Gaza
27 Mars 2024
La menace d'une famine plane sur Gaza.
La faim et la malnutrition, entièrement dues à des causes humaines et à un manque d'accès à l'aide humanitaire, se sont propagées dans la bande de Gaza à une vitesse effroyable, provoquant des taux catastrophiques de maladies et entraînant la mort et le désespoir. Pour les femmes enceintes et les nouveau-nés, chaque jour est devenu un combat pour la survie.
A chaque repas manqué, les chances qu'une femme accouche d’un bébé sous-alimenté et trop petit augmente. Les nouvelles mères ne reçoivent pas assez de nourriture pour allaiter leurs nouveau-nés, qui n’ont souvent même pas la force de pleurer. À Gaza, les médecins signalent que des nouveau-nés meurent d’insuffisance pondérale.
Les complications obstétriques potentiellement mortelles et les naissances prématurées se sont multipliées depuis le début des hostilités. Le système de santé a été décimé : il ne reste plus que trois maternités et toutes les structures médicales encore en activité sont submergées de patients.
La situation exige une action urgente, mais l’UNFPA et ses partenaires sont empêchés d'atteindre les innombrables femmes et filles qui ont désespérément besoin de notre aide. Les convois humanitaires se voient refuser le passage et ne peuvent pas acheminer les denrées alimentaires dont les habitants du nord de Gaza ont besoin de toute urgence. Je me joins au Secrétaire général pour exhorter Israël à permettre un accès durable et sans entrave aux fournitures humanitaires dans toute la bande de Gaza.
La crise qui menace les femmes enceintes et les nouveau-nés peut – et doit – être stoppée. Mais le temps dont nous disposons est réduit et, si nous n'agissons pas immédiatement, des milliers d'autres personnes mourront.
La résolution du Conseil de sécurité adoptée lundi, attendue depuis longtemps, exige un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages restants et un accès rapide et sans entrave de l'aide humanitaire. Nous appelons toutes les parties au conflit à mettre en œuvre cette résolution de toute urgence.
Il faut agir dès maintenant. Les femmes et les jeunes filles touchées par cette crise ne méritent rien de moins.
