Des progrès ont été faits pour l’élimination des mutilations génitales féminines, étant donné que les filles de 15 à 19 ans ont un tiers de risques en moins de subir cette pratique par rapport à il y a 30 ans.1 Il a été également constaté une opposition croissante à la pratique. Dans les pays touchés par les mutilations génitales féminines, 7 jeunes filles et femmes sur 10 estiment que cette pratique doit être abandonnée.2 Alors que la communauté mondiale fait face à la pandémie de COVID-19, une crise sanitaire sans précédent, avec des implications économiques, sociales et politiques, ces progrès è s risquent d’être perdus. Si des preuves liées à l’épidémie d’Ebola de 2014-2016 en Afrique de l’Ouest ont montré une diminution des mutilations génitales féminines du fait des mesures de confinement3, le contraire semble se passer avec la COVID-19.