Yémen

Le Yémen reste le pays qui connaît actuellement l'une des plus graves crises humanitaires au monde. Plus de la moitié de la population (soit près de 18,2 millions de personnes) ont besoin d'une forme d'aide humanitaire. Le pays fait aussi face à l’une des pires crises de la faim dans le monde : plus de 50 % de la population peine à accéder à la nourriture. On estime qu’en 2024, 2,7 millions de femmes enceintes et allaitantes ont besoin d’un traitement pour malnutrition sévère. 

Un conflit long, aggravé par un déclin économique, des catastrophes naturelles et un effondrement des services ont privé les femmes et les filles d’un accès aux services de santé reproductive et de protection. Aujourd’hui, une femme meurt toutes les deux heures en couches ou des suites de sa grossesse, la plupart du temps de causes entièrement évitables lorsqu’un accès aux services adaptés est possible. Seul un établissement de santé opérationnel sur cinq propose des services de santé maternelle et infantile.

La violence contre les femmes et les filles, déjà très élevée avant le conflit, a empiré – les femmes et filles déplacées, les femmes cheffes de famille et celles en situation de handicap sont les plus exposées. Les filles sont de plus en plus vulnérables au mariage d'enfants, à la traite des êtres humains et au travail des enfants.

L’UNFPA est le seul fournisseur de médicaments vitaux de santé reproductive au Yémen et dirige la coordination et le déploiement des services de protection et de santé reproductive à destination des femmes dans le pays. Cela comprend notamment un soutien à la santé maternelle et aux soins obstétricaux d’urgence dans plus de 100 structures de santé, et une offre de services pour prévenir et prendre en charge la violence basée sur le genre par l'intermédiaire de 36 espaces sûrs, huit refuges et sept centres spécialisés en santé mentale.

L’UNFPA mène aussi le mécanisme d’intervention rapide, en partenariat avec le Programme alimentaire mondiale et l’UNICEF, afin de proposer un secours d’urgence aux personnes nouvellement déplacées.

Dernière mise à jour : 1er août 2024

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