Nous
1,8 MILLIARD DE JEUNES
Nous
1,8 MILLIARD DE JEUNES
SOMMES LES
PIONNIERS DU CHANGEMENT, ARTISANS DE LA PAIX ET LEADERS
ABSENTS
EN MANQUE DE CRÉDIBILITÉ, DE SOUTIEN ET DE RECONNAISSANCE
DE LA PAIX
NOUS SOMMES LES GARANTS
LES ABSENTS DE LA PAIX
ÉTUDE INDÉPENDANTE SUR LES JEUNES, LA PAIX ET LA SÉCURITÉ
Partout dans le monde, des jeunes gens exceptionnels redoublent de créativité pour trouver des moyens de prévenir la violence et de consolider la paix. Néanmoins, bon nombre d’entre eux sont excédés par la tendance qu’ont leur gouvernement et les acteurs internationaux à les considérer comme un problème à régler, plutôt que comme des partenaires pour la paix.
De par le monde, les jeunes consultés dans le cadre de l’étude sur les jeunes, la paix et la sécurité ont indiqué avoir perdu confiance dans leur gouvernement, la communauté internationale et des systèmes de gouvernance dont ils se sentent exclus, ce qui alimente chez eux un grand sentiment d’injustice. Il faut remédier à cette situation afin de tirer profit de leur contribution à la paix, de l’encourager, et afin de réaliser le potentiel que représentent 1,8 milliard de jeunes à travers le monde.
Il faut remédier à cette situation afin de tirer profit de leur contribution à la paix, l’encourager, et RÉALISER LE POTENTIEL QUE REPRÉSENTENT 1,8 MILLIARD DE JEUNES.
Nous, les jeunes, sommes des entrepreneurs, des porteurs de rêves. Nous sommes aussi des victimes, c’est un fait. Mais nous avons tellement plus de cordes à notre arc.
Colombie
Notre principale force réside dans la jeunesse de notre leadership. Les jeunes membres décident des modalités, terrains et dates d’intervention pour mener à bien différents projets. Ils se concertent pour échanger leurs idées et sont à la manœuvre de A à Z. Ils rencontrent leurs parrains et conduisent des négociations avec ces derniers.
Géorgie
Il revient à nous seuls de changer la donne. Si nous ne nous engageons pas auprès des autres jeunes, ils seront toujours plus nombreux à se laisser gagner par la fièvre guerrière.
Yémen
Les jeunes artisans de la paix travaillant dans les zones en proie aux conflits risquent leur vie au service de leur cause. Il est impératif de mettre en place un mécanisme pour les protéger.
Cameroun
En 2015, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté sa résolution 2250, la première résolution à être entièrement consacrée à l’importance d’associer les jeunes femmes et les jeunes hommes à l’instauration d’une paix durable. La résolution 2250 appelle les États Membres à accroître la représentation des jeunes au sein de leurs institutions et dispositifs de prévention des conflits violents, et à soutenir les activités déjà menées par les jeunes en faveur de la paix et de la sécurité. En outre, le Conseil de sécurité prie dans sa résolution le Secrétaire général de « réaliser une étude sur l’apport des jeunes aux processus de paix et au règlement des conflits afin de recommander des mesures d’ordre local, national, régional et international efficaces ».
L’étude a été menée dans le cadre d’un processus de recherche indépendant, dirigé par Graeme Simpson et un groupe consultatif d’experts, tous nommés par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Ils ont été soutenus par les Nations Unies et de nombreux partenaires issus de la société civile, de fondations et d’organisations intergouvernementales. Un secrétariat, a été mis en place par l’UNFPA et le Bureau d’appui à la consolidation de la paix pour soutenir la réalisation de l’étude. L’étude a été réalisée sur la base d’une approche participative, incluant des consultations en tête-à-tête avec 4 230 jeunes, notamment dans le cadre de 281 groupes de discussions dans 44 pays, ainsi que 7 consultations régionales et 6 consultations nationales. On compte également 25 études nationales, 20 rapports thématiques reçus de partenaires, 5 consultations thématiques en ligne, une enquête mondiale sur les organisations de la société civile consacrées à la consolidation de la paix dirigées par des jeunes, et des états des lieux des activités menées par les États Membres et les organismes des Nations Unies sur les jeunes, la paix et la sécurité.
Les dénominations et contenus tels que présentés sur la carte ne sauraient refléter l’expression d’un quelconque parti pris de la part de l’UNFPA quant au statut légal d’un pays, d’un territoire, d’une ville ou d’une zone (ou des autorités qui les gouvernent), ou quant au tracé de leurs frontières ou délimitations. La ligne en pointillés représente le tracé approximatif de la ligne de contrôle dans l'État de Jammu et Cachemire sur lequel se sont accordés l’Inde et le Pakistan. Les parties n’ont, pour l’heure, pas trouvé d’accord sur le statut définitif de Jammu et Cachemire.
Un différend existe entre les Gouvernements de l'Argentine et du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord au sujet de la souveraineté des îles Falkland (Malvinas).
Les frontières et les noms figurant sur cette carte n’impliquent ni approbation ni acceptation officielle de la part des Nations Unies.
* Les références au Kosovo sont à comprendre dans le contexte de la Résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies (1999).
Lutte contre les stéréotypes et les mythes politiques
En 2016, environ 408 millions de jeunes (âgés de 15 à 29 ans) vivaient dans des régions en proie aux conflits armés ou à la violence organisée.
Cela signifie qu’au moinsun quart des jeunesest touché d’une façon ou d’une autre par la violence ou un conflit armé.
Nous les jeunes avons trois possibilités : mourir assassinés, émigrer ou faire partie d’un gang.
Amérique centrale
Pour les jeunes consultés dans le cadre de l’étude, la paix et la sécurité ne sont pas seulement synonymes d’absence de violence, et à ce titre sont une préoccupation universelle. Les jeunes soulignent l’importance de lutter contre les symptômes de la violence, ainsi que contre les causes sous-jacentes de la corruption, des inégalités et de l’injustice sociale. Selon eux, il est évident que, si le conflit en lui-même ne peut pas toujours être évité, il est possible de prévenir un conflit violent en s’assurant que des canaux sociaux et politiques sont mis en place pour gérer la diversité d’opinions et de perceptions
Pour les jeunes, la paix est également quelque chose de profondément personnel : elle est associée au bien-être et au bonheur. Les jeunes qui ont participé à la recherche réalisée dans le cadre de cette étude décrivent la paix comme multiforme – physique, psychologique et institutionnelle – et comme étant liée aux questions d’appartenance, de dignité, d’espoir et d’absence de peur. La conception de la paix était aussi fondamentalement différente selon qu’on était une femme ou un homme, en particulier en ce qui concerne la sécurité personnelle, les violences sexuelles et sexistes constituant une préoccupation essentielle.
Pour moi, la paix est un état dans lequel les actions positives que je mène peuvent contribuer à mon développement et à celui de la société... un état dans lequel la diversité conduit à l’unité, et non à la division.
Inde
Être en paix, c'est avoir un sentiment de tranquillité, de ne faire qu'un avec mon environnement.
Côte d’Ivoire
Nous n’avons pas connu la paix depuis plus de 26 ans. J’aimerais juste vivre en paix une fois dans ma vie.
Somalie
Pour les jeunes, la paix et la sécurité ne sont pas seulement synonymes d’absence de violence. La paix est liée au développement et aux droits de l’homme ; elle est essentielle à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030. En outre, les questions relatives aux jeunes, à la paix et à la sécurité sont directement liées à la thématique consacrée aux femmes, à la paix et à la sécurité (Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies). En effet, toutes deux mettent l’accent sur l’intégration de la société civile, la mise en place de nouvelles perspectives de participation pour les parties prenantes traditionnellement exclues et le rôle essentiel des jeunes femmes pour la paix. Dans leurs travaux, les jeunes abordent différentes étapes des conflits – qu’il s’agisse de la prévention de l’escalade de la violence ou encore de la consolidation de la paix au lendemain d’un conflit – témoignant ainsi de leur engagement en faveur de la pérennisation d’une paix durable.
Nous les jeunes avons le pouvoir de faire converger la bonne gouvernance, la consolidation de la paix et le développement.
Soudan du Sud
Des stéréotypes généralisés associent les jeunes, en particulier les jeunes hommes, à la violence. En réalité, la vaste majorité des jeunes ne sont pas impliqués dans la violence, ni même susceptibles d’y participer.
Il existe trois principales idées fausses sur les jeunes:
Ces mythes ont engendré une « panique politique », qui a conduit à des réponses sans nuance, assorties de mesures de répression et de sécurité draconiennes contre-productives et peu rentables. Ces mesures aliènent encore un peu plus les jeunes et entament la confiance qu’ils ont en leur gouvernement et dans le système multilatéral.
Les médias et la société vous voient comme quelque chose de négatif, alors il est facile de commencer à se voir de cette façon-là... C’est peut-être de moi qu’ils parlent?
Suède
Même si vous faites l’effort de changer, la société vous étiquette à vie : elle vous catalogue comme délinquant, vous voit comme un raté, comme une source de problèmes.
Tunisie
Comment les jeunes contribuent à la paix et à la sécurité
Nos actions, bien qu’elles soient simples, contribuent de manière significative à l’édification de la paix.
Yémen
Les organisations dirigées par des jeunes œuvrant en faveur de la paix varient considérablement quant à leur taille, leur portée et leurs retombées. Une étude réalisée par le réseau United Network of Young Peacebuilders (UNOY) et l’association Search for Common Ground dresse un tableau de leurs activités, souvent menées à l’échelle locale, dans des contextes d’instabilité ou de violence. Les membres de ces organisations connaissent très bien la situation locale et entretiennent de bonnes relations avec les communautés et, par conséquent, peuvent collaborer avec des populations difficilement accessibles pour les autres acteurs.
La majorité des organisations dirigées par des jeunes étudiées dépendent largement du volontariat et sont modestement, voire insuffisamment, fiancées. La moitié des 399 organisations sondées fonctionnaient avec moins de 5 000 dollars USD par an, et seules 11 % d’entre elles bénéficiaient d’un financement de plus de 100 000 dollars USD.
Les jeunes sont prépondérants parmi les personnes qui œuvrent à la résolution des conflits. Ils sont très actifs, et ce dans tous les domaines : la politique, l’économie et la sphère sociale.
Géorgie
Si les organisations dirigées par les jeunes constituent une source importante d’action et d’initiative pour les jeunes, ceux-ci agissent et montrent la voie à suivre dans bien d’autres institutions, sphères de la vie citoyenne, organisations de la société civile et communautés reculées.
Si nous, les jeunes, n’agissons pas en faveur de la paix et de la sécurité, les décideurs ne comprendront pas nos besoins. Les jeunes doivent être pris au sérieux et considérés comme responsables des projets qu’ils dirigent.
France
Les jeunes sont depuis longtemps aux avant-postes des changements sociopolitiques, contestant le statu quo par le biais de la protestation pacifique, de l’expression artistique et de la mobilisation en ligne. Alors que ces mouvements ont parfois fait l’objet de répressions violentes de la part de l’État, l’expression pacifique d’un désaccord reste l’un des outils privilégiés par les mouvements de jeunes œuvrant en faveur du changement politique et de la justice.
Si nous avions la possibilité d’exercer notre pouvoir et de mener à bien nos actions, notre potentiel pourrait être valorisé. C’est cette absence de perspectives qui nous rend vulnérables.
Afrique de l’Est et Afrique australe
Contrecarrer la violence de l’exclusion
Les jeunes ayant participé aux consultations et aux groupes de discussion menés dans le cadre de l’étude ont indiqué qu’ils se sentaient exclus de toute activité civique et politique véritable , et qu’ils ne faisaient pas confiance aux systèmes clientélistes et de gouvernance corrompus qui n’ont ni la volonté et ni la capacité de remédier à cette exclusion. Cette situation a poussé les jeunes à exiger d’être associés davantage aux processus électoraux et à la prise de décision notamment par l’intermédiaire des conseils, des assemblées et des parlements de la jeunesse, ainsi que des instances de décision aux niveaux local, national, régional et mondial. Elle a également conduit de nombreux jeunes à tourner le dos aux mécanismes politiques officiels, pour inventer d’autres moyens de participation. Pour que leur participation à la vie politique soit significative, les jeunes femmes et les jeunes hommes doivent être largement représentés et consultés dans tous les domaines, sans être cooptés, manipulés ou contrôlés par les partis politiques. La participation des jeunes aux processus de paix officiels reste limitée ; leur contribution, bien qu’elle prenne des formes diverses, est principalement informelle.
À l’heure actuelle, les jeunes ne disposent pas d’espaces politiques. Ils ne sont pas représentés au sein des forums et leur voix n’est pas entendue. La jeunesse ne semble pas constituer une priorité du gouvernement.
Cachemire
Nous sommes exploités à des fins politiques, mais nos voix ne sont pas entendues.
Afrique de l’Est et Afrique australe
Indépendamment du contexte national et du niveau de violence, le bien-être économique et les moyens de subsistance constituent pour les jeunes des questions essentielles liées à la paix et à la sécurité. Contrairement à ce qui est souvent avancé, il n’est pas prouvé que le chômage des jeunes engendre la violence. En revanche, il est plus probable que les conflits violents soient alimentés par des inégalités et l’exclusion fondées sur l’identité, l’appartenance ethnique ou le genre. Les jeunes ont souvent l’impression que les possibilités d’emploi qui s’offrent à eux ne répondent pas à leur quête de sens et d’appartenance, ce qui provoque chez eux de la frustration. Les actions menées pour renforcer la participation économique des jeunes dans la société doivent aller au-delà de l’emploi pour répondre à leurs revendications plus profondes ou à leur sentiment d’injustice, et leur permettre de participer à la prise de décisions qui affectent leur vie.
Chaque jour, c’est le même scénario : une longue journée d’ennui m’attend ; je n’ai rien à faire, aucun objectif à atteindre.
Tunisie
Nous les jeunes ne sommes sollicités que lorsqu’il s’agit de brandir des drapeaux et de coller des affiches... Quand nous émettons des critiques, on nous écarte.
Amérique centrale
L’éducation est généralement au cœur des préoccupations en matière de paix et de sécurité pour les jeunes. Les établissements d’enseignement sont des lieux particulièrement importants où les jeunes, considérés comme des « bénéficiaires », interagissent avec l’État ou des acteurs non étatiques, perçus comme des « prestataires ». Les jeunes nourrissent de grands espoirs quant au rôle transformateur de l’éducation via des mécanismes officiels et informels de consolidation de la paix. Selon eux, l’éducation doit impérativement transmettre des valeurs de paix ; l’enseignement de la pensée critique, des méthodes pacifiques de résolution des conflits et de la diversité culturelle doit être prioritaire.
Nous devons associer les jeunes à un plus jeune âge ; la consolidation de la paix devrait faire partie des programmes d’enseignement destinés aux enfants afin qu’ils grandissent avec cet esprit.
la République des Fidji
Les programmes consacrés à la paix et à la sécurité tendent à s’adresser davantage aux jeunes hommes, considérés comme auteurs d’actes de violence ou « perturbateurs » des processus de paix, tandis que les jeunes femmes sont perçues comme des victimes nécessitant une protection. Il est important de lutter contre les violences sexuelles et sexistes qui touchent les femmes de manière disproportionnée, mais également contre les violences dont sont victimes les minorités sexuelles et de genre. Pour ce faire, il est primordial de soutenir les actions de consolidation de la paix menées par les jeunes pour promouvoir des identités et des rôles masculins positifs, non violents et justes envers les femmes.
Nous ne sommes jamais à l’abri. Dans la rue, le harcèlement sexuel prend toutes sortes de formes et, à la maison, les hommes redoublent de créativité pour nous faire souffrir.
Tunisie
Les jeunes sont également victimes de nombreuses formes de violence : la répression étatique; le terrorisme; les gangs et le crime organisé; la violence sexiste et les violences commises à l’égard des migrants; des réfugiés et des personnes déplacées. Au-delà de la violence physique, les jeunes dénoncent la violation de leurs droits fondamentaux comme étant une source de malheur et d’insécurité. Faute de bénéficier de mécanismes de protection appropriés et d’une prestation équitable des services sociaux, notamment en matière de santé sexuelle et procréative et de soutien psychosocial, les jeunes continueront d’être en proie à des sentiments d’incertitude et d’instabilité, risquant d’engendrer des stratégies de défense autodestructrices et d’attiser la méfiance qui règne entre eux et l’État.
Nous avons besoin de sentir que l’État se soucie de nous, qu’il nous apprécie à notre juste valeur. Pour le moment, personne ne fait quoi que ce soit pour nous.
Géorgie
Nous ne pouvons pas parler de paix et de sécurité avec des groupes qui sont privés des droits fondamentaux. Nous devons d’abord leur garantir ces droits.
États arabes
Du dividende démographique au dividende de la paix
Je veux leur montrer que nous pouvons nous aussi faire de grandes choses pour nos communautés, que nous avons des choses à dire et que nous voulons bâtir un avenir meilleur.
Colombie
On entend cette idée selon laquelle nous sommes l’avenir […] Nous tenons les rênes désormais ; nous devons agir. Nous sommes le présent.
Afrique de l’Est et Afrique australe
Rejoindre une coalition pour les jeunes, la paix et la sécurité au niveau local ou régional, ou créer sa propre coalition
Se mobiliserRejoindre le mouvement pour les jeunes, la paix et la sécurité à l’échelle mondiale
ETABLIR DES PARTENARIATSSensibiliser les décideurs pour faire évoluer les choses et consolider la paix
Se faire entendreCliquez ci-dessous pour consulter le rapport du Conseil de sécurité
Cliquez ci-dessous pour consulter la version complète de l’étude
Pour obtenir des informations détaillées sur les recherches qui sous-tendent l’étude, rendez-vous sur http://youth4peace.info/ProgressStudy.