Une crise
dévoilée
C’est le pourcentage de grossesses qui n’ont pas été délibérément choisies. Que nous apprend ce constat sur nos valeurs, nos priorités, notre avenir ?
Rien n’est plus fondamental, en termes d’autonomie corporelle, que la capacité à décider ou non de porter la vie.
Mais pour beaucoup de femmes, ce choix, susceptible de bouleverser leur existence, n’en est pas véritablement un.
des femmes rapportent ne pas pouvoir refuser un rapport sexuel
(dans les pays pour lesquels on dispose de données)
Seuls
des femmes sont capables de faire valoir leurs choix à l’égard de leur santé et de leurs droits en matière de sexualité et de procréation(dans les pays pour lesquels on dispose de données)
Cet état de fait, qui vient nous rappeler que la discrimination basée sur le genre affecte chaque aspect de nos vies,
nous pousse également à nous interroger sur les différents phénomènes à l’œuvre derrière cette tendance.
Une corrélation a pu être établie entre la prévalence des grossesses non intentionnelles et :
En outre, les grossesses non intentionnelles sont favorisées par des facteurs tels que :
Ainsi, les femmes sont plus susceptibles d’être confrontées à une grossesse non intentionnelle lorsque leurs choix et leur pouvoir sont limités.
Oui, ma sœur. Brésil, 46 years old
J’en vis une en ce moment même. USA, 39 years old
Oui. J’avais 18 ans. Nigéria, 37 years old
Oui, une de mes amies proches. Tanzanie, 53 years old
Non. Lao PDR, 58 years old
J’ai interrompu ma troisième grossesse, car elle n’était pas désirée. Inde, 62 years old
Oui, lorsque j’avais une vingtaine, puis une trentaine d’années. Aucune de mes grossesses n’était planifiée. Ukraine, 39 years old
Oui. Jordanie, 44 years old
Remarque : un questionnaire informel a permis de recueillir une soixantaine de réponses issues de près de 30 pays à la fin de l’année 2021. Nous en présentons ici les principaux échantillons, adaptés à des fins de concision.