Un risque qui concerne toutes les femmes
Il n’est pas rare qu’une femme ou une fille non mariée, lorsqu’elle est confrontée à une grossesse non intentionnelle, soit perçue comme « une irresponsable » ou « une femme de petite vertu ».
Pour bon nombre d’entre elles, cette humiliation, en plus d’entacher leur réputation, rejaillit également sur l’honneur de leur famille.
Qu’en est-il alors des femmes mariées ?
On présume trop souvent — oubliant par-là de considérer leurs choix et leurs aspirations — que les femmes mariées portent forcément en elles un désir d’enfant, ou tout au moins, qu’elles seraient davantage en capacité de gérer une grossesse non intentionnelle.
En réalité:
La plupart des premières grossesses adolescentes surviennent dans le cadre d’une relation maritale ou de couple ; beaucoup de jeunes filles les déclarent ainsi comme intentionnelles.
Les femmes mariées, les femmes d’âge moyen, et même les femmes préménopausées peuvent être confrontées à des grossesses non intentionnelles, dont la fréquence est d’ailleurs alarmante.
Aucune contraception n’est efficace à 100 %.
Les personnes LGBTI font elles aussi face à un risque, souvent accru, de grossesse non intentionnelle.
De nombreuses femmes peinent à se procurer des moyens contraceptifs adaptés à leur corps et à leur situation, si tant est qu’elles aient même accès à la contraception.
Partout dans le monde, les pressions sociales, la violence et la coercition sexuelles sont malheureusement omniprésentes.
Toutes les femmes, ainsi que certaines personnes ne s’identifiant pas comme telles, sont susceptibles d’être confrontées à une grossesse non intentionnelle au cours de leur vie.
Oui, mais mon partenaire utilisait la méthode du retrait. Jordanie, 29 years old
Oui. Personnellement, je n’aime pas utiliser de préservatifs, en particulier lorsque je ne connais pas la marque ou le modèle. Pays non spécifié, 24 years old
Oui, nous n’avions pas réussi à nous procurer de contraceptifs, et avons donc dû avoir recours à la contraception d’urgence. Ouganda, 35 years old
Oui. Non seulement car il est difficile de se procurer des contraceptifs, mais également, parfois, sous la pression de mon partenaire. Soudan, 31 years old
Oui, car les moyens contraceptifs ne sont pas toujours accessibles. Trinité-etTobago, 65 years old
Non, j’ai toujours utilisé le préservatif couplé à une autre méthode contraceptive, même dans le cadre des relations avec mon mari. Brésil, 46 years old
Oui. Inde, 62 years old
Oui. Ouganda, 46 years old
Rarement, lorsque je n’ai pas de préservatifs sous la main et que j’ai fini ma plaquette de pilules. USA, 30 years old
Oui, mais en appliquant la méthode du retrait. Nigéria, 37 years old
Oui. Tadjikistan, 30 years old
Remarque : un questionnaire informel a permis de recueillir une soixantaine de réponses issues de près de 30 pays à la fin de l’année 2021. Nous en présentons ici les principaux échantillons, adaptés à des fins de concision.