Les obstacles à la liberté de choix
Bien qu’il existe toujours un risque d’échec ou de mauvaise utilisation, la contraception est la manière la plus évidente de prévenir toute grossesse non intentionnelle.
Cependant, celle-ci n’est pas toujours accessible aux personnes qui en ont besoin, au moment où elle est nécessaire.
Au niveau mondial, plus de 257 millions de femmes n’ont pas recours à des méthodes sûres et efficaces de contrôle des naissances.
Parmi elles, 172 millions n’utilisent tout simplement aucun moyen contraceptif. La plupart des femmes désirant éviter une grossesse indiquent ne pas utiliser de méthodes contraceptives modernes, car :
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La contraception fait en effet l’objet d’un grand nombre de mythes ainsi que d’une désinformation massive, que les enseignants, le personnel de santé, les décideurs ou les parents participent à diffuser.
De nombreuses femmes, inquiètes des possibles effets secondaires, voient trop souvent leurs préoccupations ignorées par les prestataires de santé. De même, bien que les besoins des femmes en matière de contraception soient susceptibles d’évoluer au fil du temps, les systèmes de santé ne sont malheureusement pas toujours attentifs à ces changements — les méthodes alternatives n’étant pas forcément disponibles, ou seulement en quantité limitée.
Si les programmes de planification familiale représentent déjà une avancée non négligeable vers l’amélioration de l’accès à l’information sur la contraception, un travail considérable reste encore à accomplir. Afin d’atteindre les personnes laissées de côté, ces programmes doivent s’efforcer de combattre la stigmatisation et la désinformation entourant l’usage de contraceptifs, ainsi que d’œuvrer pour la formation adéquate des prestataires de santé, l’éducation complète à la sexualité et l’égalité des genres.
L’inconvénient des approches d’éducation à la sexualité exclusivement basées sur l’abstinence :
Beaucoup considèrent l’abstinence comme une méthode « infaillible » pour prévenir les grossesses.
Les enquêtes montrent que, parmi les personnes ayant opté pour l’abstinence périodique comme méthode de contraception, près de 40 % ne parviennent pas à l’appliquer de manière continue sur une période de 12 mois. De plus, même pour les personnes respectant scrupuleusement les jours d’abstinence, il convient de prendre en considération le risque d’être victime de viol ou de coercition sexuelle, ces pratiques étant malheureusement très répandues.
Davantage de recherches sont en outre nécessaires pour pouvoir développer d’autres moyens de contraception, notamment des méthodes présentant moins d’effets secondaires, ou encore des contraceptifs masculins.
Oui. Prise de poids, acné, nausées, sautes d’humeur, maux de tête, diarrhées, crampes d’estomac. USA, 39 years old
J’avais souvent la vision trouble et je souffrais de sautes d’humeur. Personne ne m’avait jamais parlé des effets secondaires, ni le médecin, ni le pharmacien. Jordanie, 44 years old
Oui, des saignements plus abondants et des douleurs abdominales dans les premiers mois. Nigéria, 37 years old
Non. Inde, 62 years old
Oui. De la fatigue et une perte de libido. Mexique, 38 years old
À l’époque, le régime d’assurance maladie dont je bénéficiais ne me permettait pas d’accéder à des contraceptifs oraux. USA, 39 years old
Oui, beaucoup de jeunes n’osent pas demander de contraception, par honte ou peur. Népal, 23 years old
Non, mais certains médecins éprouvent de la gêne à parler de contraception. Ukraine, 39 years old
Oui ! Quand j’avais 21 ans, je me suis fait rembarrer par le médecin d’une unité de soins. Mexique, 38 years old
Oui, les contraceptifs sont régulièrement en rupture de stock. Ouganda, 35 years old
Beaucoup de filles non mariées n’osent pas consulter, car elles craignent que les principes de confidentialité ne soient pas respectés. Les médecins n’appliquent pas toujours le secret médical. Tadjikistan, 30 years old
J’avais honte de demander des préservatifs. Pour moi, ce n’était pas le rôle d’une femme. Nicaragua, 50 years old
Remarque : un questionnaire informel a permis de recueillir une soixantaine de réponses issues de près de 30 pays à la fin de l’année 2021. Nous en présentons ici les principaux échantillons, adaptés à des fins de concision.